Initiative citoyenne à Marchienne-Au-Pont
Coucou dans l'ancienne commune de Marchienne-Au-Pont
Marchienne-Au-Pont?
L’ancienne commune de Marchienne est constituée de plusieurs quartiers :
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Monceau-Parc ;
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Marchienne Cartier ;
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Marchienne Est ;
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Marchienne Hameau ;
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Les Grands Trieux ;
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Matadi ;
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Marchienne Docherie.
La superficie est d’environ 8 km2
La population peut-être estimée à environ 16.000 habitants.
Au niveau de la qualité des logements, Marchienne Etat possède plus de 34% de logements insalubres !
Par rapport au niveau d’études atteint, tous les quartiers de Marchienne sont défavorisés par rapport à la moyenne de l’arrondissement de Charleroi. La proportion d’ouvriers est également supérieure à la moyenne.
Marchienne offre une proportion d’étrangers plus importante que la moyenne de l’entité. Ceci se marque dans la proportion d’italiens, mais aussi de Turcs.
Marchienne Est se distingue, par exemple, avec une population turque proportionnellement 10 fois supérieure à celle de l’arrondissement de Charleroi.
Exemple pour le quartier de Marchienne Etat : 11,8% d’italiens, 11,4 % de Turcs, 5% de Marocains et 5,2 % d’autres ( 33,5% au total de personnes étrangères).
Le côté obscur….
Marchienne-Au-Pont est régulièrement au centre de l’actualité. L’image négative donnée par les médias est redondante. La population en a d’ailleurs assez de voir son lieu de vie sans cesse dénigré. Cet état de fait amène les habitants à subir un certain fatalisme et parfois même à entrer dans un fonctionnement dépressif !
Les quartiers qui composent Marchienne s’insèrent dans d’anciens vestiges des charbonnages désaffectés et dans un environnement industriel sidérurgique dantesque.
Marchienne était la commune la plus polluée de Belgique (particules fines rejetées par les entreprises et bruits). La pollution y dépassait largement les normes européennes acceptables en matière de santé publique !
Marchienne est une commune où les statistiques démontrent que les habitants y ont l’espérance de vie la plus courte de Belgique !
Marchienne a été présentée, au grand public, de manière très négative dans des films tels que : « Marchienne de Vie », « Les convoyeurs attendent »…
Une population largement défavorisée et multiculturelle y est rassemblée. Je pense que l’ancienne commune de Marchienne est la ville qui dispose de plus d’intervenants sociaux au centimètre carré… ce qui veut dire pas mal de choses !
De nombreux faits divers attirent régulièrement le regard des médias sur Marchienne :
Dutroux y possédait une maison, la première femme Belge kamikaze était Marchiennoise, de nombreux meurtres y sont commis, des actions policières mettent à nu des organisations de vente de drogue dure, car jackings, braquages et vols violents qui font partie des faits divers que l’on peut lire régulièrement dans les journaux !
L’habitat est vétuste et délabré.
Au niveau de l’environnement et de la propreté, une simple balade dans le quartier (voir DVDrom « les Xperts ») conduit au constat que les déchets jonchent les rues et que les quartiers ont été laissés à l’abandon. Marchienne s’est progressivement transformée en gigantesque « poubelle à ciel ouvert » !
Les habitants de Marchienne sont-ils entrés dans une spirale infernale de destruction progressive de leur lieu de vie et d’auto asphyxie ?
https://www.youtube.com/results?search_query=marchienne+de+vie
Le côté teinté d’espoir…
Les habitants de Marchienne ont la réputation d’être chaleureux et accueillants.
Un ténu fil de « vie de quartier » et de solidarité collective est encore présent ; plus particulièrement dans le quartier de La Docherie.
La Ville de Charleroi à mis des outils intéressants à la disposition des citoyens (Les Espaces citoyens, la maison pour Association…).
Les industriels investissent dans des outils diminuant la pollution engendrée par leurs usines (filtres, hottes…). Les entreprises sidéritgiques les plus polluantes se sont fermées.
Des sites industriels en friches commencent à être démolis et sont en voie d’assainissement.
L’aspect multiculturel des quartiers est une richesse incroyable. Les habitants se côtoient ; peut-être arriveront-ils à dépasser certains clivages ?
Au niveau des dépôts sauvages, c’est toujours « l’AUTRE » qui est responsable. Lors du porte à porte, il a été relevé les petites phrases assassines suivantes :
« C’est devenu ainsi depuis quatre à cinq ans, depuis que les Turcs se sont installés » !
« Ce sont les Gitans qui polluent… ils s’en foutent » !
Il est clair que des actions du style de « coucou les immondices » aideront également à avoir une autre perception de son voisin ou de celui qui est « différent ». Recréer des liens sociaux peut amener à augmenter la confiance réciproque et le respect mutuel.
Je pense que « Coucou » peut produire d’innombrables effets systémiques.
Au niveau des pouvoirs Politiques, « coucou » a demandé de poser des gestes concrets pour marquer leur soutien aux citoyens en action.
Pendant la semaine coucou de 2007, deux véritables chancres urbains ont été entièrement nettoyés par la Ville de Charleroi : un espace appartenant à la Ville et un autre à des propriétaires d’un ancien charbonnage.
En 2010, le partenariat avec la division propreté et l’ICDI fut encore une fois REMARQUABLE !
Les actions « coucou » peuvent induire des changements importants à la fois dans les mentalités, mais également dans les comportements. Mais l’effet ne deviendra réellement visible que sur le long terme.
Sensibiliser les enfants des écoles est une manière de construire des nouvelles bases pour la génération future. Mais les enfants bien informés entraînent également la discussion et les échanges au sein de leur propre famille !
Il faudra du temps, mais il est également nécessaire d’agir sur différentes facettes du problème. Il faut trouver des portes d’entrée pouvant induire des changements.
Exemple : travailler au niveau des personnes nomades semi-sédentaires n’est pas facile.
L’année dernière, nous avons essayé de trouver un « patriarche » qui pourrait nous aider à échanger avec un groupe de gens du voyage… Pas facile, mais il ne faut pas désespérer !
« Coucou » ne peut obtenir des résultats durables que dans la mesure où tous les acteurs se solidarisent et construisent avec…
Le nombre approximatif d’habitants (dont les associations et le groupe de pilotage) qui se sont mobilisés lors des actions « coucou les immondices » de 2006-2007 : de l’ordre de 900 à 1000 personnes (adultes et enfants).
Les personnes « touchées » et sensibilisées (mais qui n’ont pas directement mis « la main à la pâte ») par les actions ont encore été plus nombreuses puisqu’il y a eu un porte à porte systématique dans deux quartiers de Marchienne.
Le nombre approximatif d’habitants (dont les associations et le groupe de pilotage) qui se sont mobilisés lors des actions « coucou les immondices » de 2008-2009 : de l’ordre de 1000 personnes (adultes et enfants).
Les personnes « touchées » et sensibilisées (mais qui n’ont pas directement mis « la main à la pâte ») par les actions ont encore été plus nombreuses puisqu’il y a eu un porte à porte systématique dans deux quartiers de Marchienne.
Le nombre approximatif d’habitants (dont les associations et le groupe de pilotage) qui se sont mobilisés lors des actions « coucou les immondices » de 2012-2013 : de l’ordre de 1000 personnes (adultes et enfants).
Les personnes « touchées » et sensibilisées (mais qui n’ont pas directement mis « la main à la pâte ») par les actions ont encore été plus nombreuses puisqu’il y a eu un porte à porte et de l’affichage dans des lieux publiques (commissariat de Police, dans deux quartiers de Marchienne.